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dr. Abraham Suhl, geb. 3 dec 1894 te Momasteosyska (GaliciÙ, Polen - Oekraïne), ovl. 16 jun 1959 te Tel Aviv (IsraÙl), doodsoorzaak: kanker, begr. te Kiryat Shaoul Cemetery, IsraÙl, beroep(en): Pelshandelaar (Leipzig), docent duits (USA), zoon van Mendel Suhl en Race Reinhold (Rhienhold) http://www.mundia.com/au/ http://www.fold3.com/document/285566400/ Abraham woonde in 1925 in de Elisenstrasse 85 te Leipzig (bron: Bekleidingsadressbuch) --- Abraham woonde in 1935 in Riga (Litouwen) --- Abraham is op 8 januari 1945 tot Amerikaans staatsburger genaturaliseerd (bronnen: http://www.myheritage.nl/research/collection-10024/amerikaanse-naturalisatie-documenten?itemId=1010067-&groupId=&action=showRecord http://search.ancestry.com/iexec?htx=View&r=an&dbid=1616&iid=31070_B017561-00541&fn=Abraham&ln=Suhl&st=r&ssrc=&pid=167585) Daarvoor had hij de Hebreeuwse Nationalitiet (?) zie ook: http://books.google.nl/books?id=MJ0iYiTXz48C&pg=PA101&lpg=PA101&dq=abraham+suhl++1894&source=bl&ots=WTM9GwTP8e&sig=9Dw7xnRyD-kRMjFBNKUk3zgiVLY&hl=nl&sa=X&ei=cKesUqrmJOi30QWf5YDoCA&ved=0CC4Q6AEwADgKv=onepage&q=abraham%20suhl%20%201894&f=false : Abraham rezensierte Stenzels Jiddische Gedichte (1924) in der Leipziger Jüdischen Zeitungs, und die Jüdische Gemeinde Jud, z.B. 1926 den Dichter zur Lesung nach Leipzih ein. Vgl. Heather Valencia: Else Lasker-Schüler und Abraham Nochem Stenzel. Eine unbekannte Freundschaft. Frankfurt a. Main: Campus 1995, S. 69 u. 159 Een andere bron geeft Galicia (in Spanje), maar dat is waarschijnlijk een verkeerde interpretatie van Latvia Was in 1948 woonachtig op 1120 Brighton Beach Ave te Brooklyn (New York, USA) Abraham is in 1955 via de UK naar Israel gereisd (aankomst UK: 5 oktober 1955) Abraham is overleden in het Assutah Hospital in Tel-Aviv --- http://www.philosophiecontresuperstition.com/article-13364476.html : Les trois facultés du penser Dans la préface à sa compilation de l’œuvre de Brunner, Science, Esprit et Superstition, Abraham Suhl expose les trois facultés ou genres de connaissance de notre entendement, auxquels correspondent divers niveaux de vérité : 1) La vérité relative de l'entendement pratique [Penser en concepts des données des sens ou imaginatio spinoziste, et penser des abstractions (relation de causalité, par exemple) ou ratio chez Spinoza 2) LA Vérité absolue du penser spirituel dans la Philosophie, la Mystique et l'Art 3) La vérité superstitieuse ou vérité relative « fictivement absolutisée » dans la religion, la métaphysique [Doctrine matérialiste depuis Aristote jusqu'au scientisme contemporain, positivistes inclus, et scolastique idéaliste ou spiritualisme de Descartes ou de Kant, entre autres] et le moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres, au nom de LA Morale] Abraham Suhl écrit : La philosophie de Constantin Brunner s’occupe des plus importants intérêts de l’homme, aussi bien individuels que collectifs, et théoriques autant que pratiques, qui sont analysés et repensés avec une ampleur et une profondeur, qui sont la marque de peu de créations philosophiques majeures. Aucune des philosophies contemporaines ne semble avoir touché au plus profond le cœur et l’esprit de l’homme. Aucune n’a réussi à créer une vision systématique et cohérente de la réalité, ni à développer une philosophie positive et significative de la vie, permettant à un individu de vivre en paix avec la réalité universelle et avec lui-même, en dépit de toutes les vicissitudes de l’existence. A notre époque, pour approcher cet idéal, une philosophie devrait répondre à trois exigences au moins. Elle doit exposer le sens et les utilisations de la science, employer les connaissances scientifiques acquises à analyser la nature psychologique de l’homme ainsi que sa relation avec la société, et insérer sonsavoir à la vue cosmique des choses pour chercher un ancrage spirituel positif, à une époque de valeurs relatives, fluctuantes et incertaines. La philosophie de Constantin Brunner semble avoir pleinement rempli ces exigences, de manière surprenante. Cet ouvrage est la première présentation de la philosophie de Brunner dans les propres mots de l’auteur. C’est une compilation de ses plus importantsouvrages philosophiques, depuis « La Doctrine des hommes de l’Esprit et du peuple », publiée en 1908, jusqu’à « L’homme démasqué », paru en 1951. Dans son œuvre, Brunner a traité d’une manière complète, compréhensive et lucide la formation et la signification des concepts, les idées philosophiques fondamentales sous-jacentes à toute science, les principes de psychologie, d’éthique et de politique,ainsi que les problèmes soi-disant métaphysiques de la philosophie. Sa contribution la plus nette à la philosophie est probablement sa « doctrine des facultés », conception philosophique unique qui n’a pas de rapport avec l’ancienne faculté discréditée ou « psychologie ». Il y montre qu’il y a trois manières de concevoir la réalité, trois facultés de la pensée, reposant sur leur contenu respectifdans chaque sphère du penser. Sa doctrine des facultés fournit un outil indispensable pour évaluer les contenus de pensée des conceptions philosophiques en les distinguant de la simple forme logique.Car, comme les logiciens le savent bien, on peut argumenter rationnellement et valablement aussi bien à partir d’hypothèses vraies que fausses, puisque la logique est concernée moins par la vérité des prémisses que par le processus du raisonnement, c’est-à-dire par la déduction qui mène des prémisses à la conclusion. Le penser logique ne suffit pas. C’est la vérité ou la fausseté des prémisses majeures de la pensée, la réalité ou la non-réalité des hypothèses de base qui sont importantes pour la pensée humaine dans son ensemble et pour la pensée de chaque individu. C’est pourquoi, nous devrionsnous soucier d’abord du contenu de notre pensée plutôt que de sa logique, du « quoi » plutôt que du « comment », si nos pensées doivent s’accorder avec la réalité. Cette recherche et cette analyse dela vérité ou de la fausseté des contenus de la pensée sont fondamentales dans la philosophie de Brunner. C’est ainsi qu’il parvient à formuler sa doctrine des facultés. La première faculté de la pensée est « l’entendement pratique » qui a pour contenu la « réalité relative », c’est-à-dire le monde de la multitude des choses, tel qu’il se présente à nos perceptions sensorielles, ou le monde du mouvement, tel que la pensée scientifique conçoit la multitude des choses, le monde de la transformation ou du mouvement Un. L’entendement pratique, traité de manière exhaustive par Brunner dans son premier ouvrage fondamental, La Doctrine, et condensé ici dans la première partie, comprend non seulement nos expériences sensorielles, mais aussi toutes les réalisations scientifiques, en bref la gammeentière de la connaissance humaine. La science a pour but de purifier et de corriger le côté primitif et naïf de nos expériences sensorielles. Elle nous aide, en outre, à classer et à établir des catégories de nos faits et expériences pour les traiter plus facilement, et finalement pour rechercher et analyser les causes et les effets des choses. Elle formule des principes universels et découvre les soi-disant lois de la nature, avec lesquelles elle apporte solidité et certitude à notre connaissance. Pour exposer sa doctrine, Brunner avance du concret vers l’abstrait. Il commence par analyser complètement la nature de l’expérience des sens, notre première expérience primitive de base, et il montre comment celle-ci est conceptualisée, puis modifiée et affinée par la science et les abstractionsscientifiques. La recherche sur la nature et sur la formation des concepts est d’une importance théorique vitale, et des arguments convaincants sont avancés pour montrer que l’idée de la pensée sans images, et en l’occurrence celle de concepts sans images, si importants pour la pensée kantienne, n’est pas tenable. Partant de là, il discute des idées de temps et d’espace, puis des « lois de la pensée », des abstractions scientifiques, comme il les désigne, de leur provenance - il montre qu’elles ne viennent pas de l’expérience -, de leur validité et de leur intérêt pour la recherche scientifique et en fin de compte pour leur application pratique. Certaines questions philosophiques et scientifiques fondamentales sont analysées de manière critique, et reçoivent une interprétation de la plusgrande clarté sur la base de la théorie centrale de l’auteur. Elles concernent : 1) le problème central de la théorie de la connaissance, à savoir l’accord de la pensée avec la réalité 2) la difficulté principale de la science inductive, c’est-à-dire le « saut inductif » à partir de quelques exemples relativement peu nombreux à la généralisation universelle et à la loi de la nature 3) la questiondéjà ancienne de la validité et de la nécessité de nos lois scientifiques - question nullement résolue, de manière satisfaisante, par la théorie des probabilités. Brunner analyse aussi le conceptde causalité, l’importance philosophique de la théorie des atomes, et la controverse perpétuelle entre empirisme et rationalisme ainsi que d’autres questions pertinentes. La conséquence de toutes cesrecherches philosophiques et théoriques est le développement d‘une philosophie d’ensemble de la science. On trouve beaucoup d’écrits récents sur les méthodes de la science, sur la recherche scientifique, sur l’attitude de la science, mais peu pour montrer ce que cela apporte pour le penseur scientifique. Brunner entreprend de réaliser cette tâche en résumant et en unifiant les principes essentiels de la pensée scientifique dans une vision du monde la plus étendue, qui pourrait servir de base théorique aux efforts scientifiques de notre époque. Cette base théorique de la science est la « doctrine du mouvement », qu’il prouve être la plus haute et la plus universelle des abstractions scientifiques. C’est le « panta rhéi » (tout s’écoule) d’Héraclite, qui a été ici magnifiquement élaboré dans unescience du mouvement universel qui englobe tout. De nombreux faits et principes scientifiques, ainsi que les déclarations de nombreux penseurs exceptionnels ont été habilement rassemblés par l’auteurpour montrer que la doctrine du mouvement universel, quoique étant une vérité relative, peut servir, et sert effectivement de base à toute pensée et à toute recherche scientifique. Les plus vastes aspects scientifiques de la théorie de la relativité d’Einstein et de la physique théorique moderne sont en fait contenus en essence dans la philosophie de la science de Brunner. Ainsi, par exemple, dans son ouvrage principal, La Doctrine des hommes de ‘Esprit et du peuple, publié en 1908, nous lisons que « chose et processus chosique, phénomène et mouvement, matière et énergie ne font qu’un. »Il est évident qu’une théorie scientifique unifiée ne peut se réduire aux sciences physiques, mais qu’elle doit inclure également le monde biologique. Brunner suit un point de vue complètement fonctionnel pour montrer que l’équipement mental de chaque organisme biologique est son « principe intérieur de mouvement », la force autonome qui le dirige, par lequel l’organisme réagit agressivement ou passivement à son environnement pour servir ainsi à son adaptation et à son autoconservation. Chez l’homme, l’entendement pratique accomplit la même fonction. Une analyse plus poussée nous permet de découvrir que l’entendement pratique est l’unité intégrée de trois modes de conscience qui résultent par nature du fonctionnement de l’homme dans, et par, son interaction avec l’environnement. C’est ainsi quepris dans son environnement, il est d’abord affecté par ce dernier dans la spécification ou mode de conscience du Sentir (affectivité). Devenant conscient, dans la spécification ou mode du Savoir (pensée intellective) des choses et des forces qui l’affectent, il réagit intérieurement, de façon primaire, par acceptation ou rejet dans la spécification ou mode du Vouloir (volonté), et ces réactions intérieures ont pour résultat, en fin de compte, des réactions et des comportements observables. Ces trois modes ou « spécifications » de la conscience, Sentir, Savoir, Vouloir, constituent dansleur unité la première faculté de la pensée ou « Entendement pratique », d’après laquelle, comme le nom l’indique, l’homme comprend seulement ou essaie de comprendre et d’accomplir la tâche pratique de vivre, c’est-à-dire la manière de se conserver comme organisme. Mais comme Brunner le montre, il est absurde de supposer que l’homme puisse parvenir à une compréhension absolue ou connaissance vraie de lanature. L’homme est vu ainsi, au même titre que n’importe quel autre animal, comme une sorte de force physique en mouvement et un « ensemble du mouvement » parmi d’autres forces et d’autres« ensembles du mouvement », comme une chose – certes, hautement structurée et organisée – parmi d’autres choses, avec lesquelles il interagit constamment dans la lutte incessante par laquelle chaque chose s’efforce de se conserver face aux autres choses et à leurs dépens. Mais cette triade unitaire de l’affectivité, de l’intellect et de la volonté, qui constitue la conscience intérieure que l’homme a de lui-même et de ses interactions avec les autres choses de son environnement, constitue aussi dans sa globalité la psychologie de l’homme, puisque ces trois modes de conscience ou de comportement, si on souhaite les appeler ainsi, contiennent en essence tout ce qu’est en gros la psychologie. Ainsi, la psychologie de l’homme repose, de manière semblable, sur la théorie universelle du mouvement. Ce que Hobbes a tenté de faire, c’est-à-dire étendre la science du mouvement aux imbrications des sentiments, des émotions et des idées, Brunner a largement réussi à le faire, et ceci, non seulement en fournissant la base théorique élargie qui intègre la psychologie aux sciences physiques, mais aussi en apportant un tas de détails explicatifs visant à une application pratique fructueuse. La richesse originale des recherches de Brunner en psychologie sera évidente dans la recherche à venir et dans le développement accéléré d’une orientation unitaire conceptuelle, si nécessaire et urgente aujourd’hui, dans la psychologie scientifique. Le grand psychologue américain, William James, a déclaré, il y a quelques années, que l’élan pour un plus large développement de la psychologie en tant quescience viendrait d’une source philosophique : « Aujourd’hui, la psychologie est dans la situation où se trouvait la physique avant Galilée et les lois du mouvement ou de la chimie avant Lavoisier etl’idée que la masse est conservée dans toutes les réactions. Le Galilée et le Lavoisier de la psychologie seront effectivement des hommes célèbres quand ils viendront, comme ils viendront sûrement unjour…Cependant, quand ils viendront, la force des choses fera d’eux des « métaphysiciens » (Psychologie : Cours sommaire, p.468, New York, Henry Holt & Co, 1910) Notre entendement pratique, même s’ilinclut toutce que notre savoir scientifique a de plus élevé, est seulement relatif, comme Brunner le montre, puisque la vision humaine du monde est déterminée au départ par la nature et la structurede son organisme et par ce que ses organes des sens communiquent à son esprit récepteur. Mais l’homme doit nécessairement chercher au-delà de la relativité du monde. Sa conscience de la nature transitoire et éphémère de lui-même et de toutes les choses est compensée par un sens profondément ancré d’une essence éternelle permanente sous-jacente à toute existence. Au sein du changement incessant etdu devenir instable, il aspire à la constance et à la paix d’être. D’une manière ou d’une autre, il doit, et il le fait, se relier à cette totalité permanente, au « Tout-Un qui est ». La relation de l’homme à son essence, c’est-à-dire à l’Être ou réalité absolue, constitue le royaume de l’Esprit, seconde faculté du penser qui complète et sous-tend la première. Selon Brunner, la pensée spirituelles’exprime dansl’Art, la Philosophie et l’Amour mystique. Ce triple mode d’expression spirituelle est psychologiquement bien fondé, puisqu’il trouve son fondement naturel dans les trois modes de conscience et de comportements de l’homme. Ainsi, Brunner fait observer que l’art est relié et provient d’un Sentir modifié, la philosophie d’un Savoir modifié, et l’amour d’un Vouloir modifié. « Art et philosophie, cependant, ne signifient pas ici les œuvres d’art et de philosophie réalisées, mais plutôt, plus largement, la faculté de conception artistique et philosophique, par laquelle l’individu philosophe ou amateur d’art, authentique re-créateur, est compté entièrement aux côtés de l’individu créateur, car l’Esprit manifesté est le même chez les deux. Et par « amour », nous devons comprendre- comme cela est déjà évident par sa relation à l’art et à la philosophie – l’amour le plus élevé, l’amour décrit par Platon dans l’Éros, par Spinoza dans l’Amor Dei, et dans le très vrai Furioso Eroico de Bruno. Ondoit garder à l’esprit, néanmoins, que dans ce concept d’amour est aussi sous-entendu un comportement pratique modifié, c’est-à-dire magnanime envers l’homme et l’animal, grâce auquelnos actes transcendent la raison pratique et les intérêts ordinaires de la vie quotidienne – car tout et chacun se manifeste dans les actes, notamment la pensée inspirée par l’Esprit. » (Archives de philosophie systémique, Volume XVII, Cahier 3, p. 284) Dans l’exposé sur la pensée spirituelle, nous trouvons chez Brunner ce qui se rencontre à un niveau équivalent peut-être chez Platon seulement, àsavoir une synthèse naturelle du philosophique, du mystique et de l’artistique. Les trois manifestations de l’Esprit, qui ont élevé aux trois idéaux éternels de l’humanité, le Vrai, le Bon, le Beau, sont considérés provenir de la même unité fondamentale, des mêmes profondeurs spirituelles. Quand il parle de l’Esprit et de la pensée spirituelle dans la seconde partie de ce livre, Brunner se hisse à des sommets d’éloquence et de puissance d’inspiration rarement atteints dans la littérature philosophique. Toutefois, son argumentation est convaincante, son raisonnement est incisif et son exposé descriptif est un modèle de développement lucide et de clair enchaînement des idées. On est enclin à dire que, parmi tous les philosophes, Brunner, en assignant chaque conceptualisation à sa sphère et faculté de pensée adéquate, s’approche le plus de la résolution définitive des vieilles dichotomies métaphysiques de pensée et matière, de sujet et d’objet, d’idéalisme et de matérialisme. Ici, nous trouvons également une passerelle entre philosophies orientale et occidentale. La Vérité spirituelle Une, proclamée par de nombreux mystiques et philosophes occidentaux, est considérée être essentiellement la même dans la pensée du Bouddha, dans les enseignements de Lao-Tseu et dans ceux des Upanisads. Brunner montre que la raison principale de la difficulté apparemment insurmontable à résoudre la controverse entre matérialisme et idéalisme, et autres conflits et contradictions de la spéculation philosophique, ne se trouve pas dans le domaine de la logique, mais dans l’inaptitude à différencierles facultés, en particulier la faculté de l’entendement pratique et celle de l’Esprit, c’est-à-dire la pensée relative et la pensée absolue. Cette confusion entre les deux facultés, si répandue dansla pensée humaine, et par conséquent dans les vies pratiques des individus, a pour résultat « d’absolutiser » les choses relatives ou de réifier et de relativiser la vérité spirituelle. Cet amalgame anthropomorphe non fondé des deux facultés du penser qui doivent être clairement et rigoureusement séparées en raison de leur contenu différent, cette perversion générale de la vérité spirituelle, d’idées sub specie aeterni (à saisir sous l’aspect de l’éternité) en conceptions temporelles et matérielles constitue la troisième faculté du penser, que Brunner appelle Analogon de l’Esprit, puisqu’elleporte l’aspect analogue mais contrefait de la vérité. C’est pourquoi Brunner la nomme aussi Superstition. Les trois modes d’expression de la pensée analogique sont la Religion, la Métaphysique et le Moralisme, dans le sens où Brunner utilise ces termes. Dans la religion, l’absolu est réifié et rendu relatif – l’idée de l’unité et de l’éternité de l‘être, par exemple, est pervertie et scindée en deux dans les concepts d’un Dieu anthropomorphe et de sa création. La métaphysique tente d’absolutiser la connaissance relative humaine. Autrement dit, elle essaie de parvenir à la connaissance ultimede la réalité avec lapensée humaine relative. Une autre illustration en est la foi naïve de certains scientifiques et philosophes de la science, que la recherche dénichera les secrets de la nature. Il n’y a pas si longtemps, ils étaient certains d’être près de découvrir les « dernières briques » de la matière. Au lieu de cela, on a trouvé que ces particules « simples » laissaient penser à de plus en plus de complexité. Quelques métaphysiciens, désespérant de jamais connaître la vérité, développent un relativisme sophistiqué ou un scepticisme cynique quant à la sagesse finale que l’homme peutatteindre. Le sens plus profond de la vie et la signification de la vérité spirituelle semble leur échapper complètement. Le moralisme, tel que Brunner emploie ce terme, est en fin de compte l’opposéde l‘éthique. Brunner, en accord avec Spinoza, Hobbes et d’autres philosophes, notamment les Utilitarians britanniques, considère l’égoïsme comme la base naturelle de tout comportement humain, y compris le comportement éthique. Le moralisme est, par conséquent, la face vertueuse de l’homme qui, soit dissimulant son propre égoïsme et ses intérêts personnels, soit parce que naïvement il n’en est pas conscient, réprimande,méprise et persécute autrui pour son égoïsme et son immoralité. Ce jugement vertueux et cette arrogante condamnation des autres atteignent leur paroxysme dans le moralisme degroupe qui repose sur les préjugés du groupe ou sur des sentiments de supériorité nationalistes ou racistes mettant souvent en danger la vie sociale. L’approbation mutuelle de préjugés et la recrudescence d’attitudes hostiles envers les étrangers au groupe, non seulement encouragent les actes brutaux envers « les autres », mais les font apparaître comme totalement justifiés et même « idéalistes ». Dans ce contexte, Brunner développe le concept de Natum (opposé à Cultum), de nature primitive animale de l’homme, gouvernée par un égoïsme effréné qui bafoue impitoyablement les droits des autres. Ce concept est très proche de l’homme « bestial » de Hobbes et du « id » freudien. Ici dans le Natum, il y a un manque total de considération pour les autres êtres humains et pour la dignité de leur personne. L’égoïste sans frein souhaite tout saisir et tout dévorer, dans une sorte de sauvage et irrésistible avidité de vivre – comme si lui seul existait, et personne d’autre. C’est, en effet, l’apothéose de l’individu, l’absolutisation du moi, de l’ego dans la sphère morale. La théorie des facultés couvre ainsi un très large éventail de la pensée et des actions humaines. A vrai dire, il n’y a guère de champ majeur de la pensée humaine qui n’ait pas été évalué de manière critique par la théorie des facultés [Fakultätenlehre] de Brunner. Mais par-dessus tout - et là, résident son originalité et sa valeur – elle nous offre une nouvelle perspective, un nouvel instrument critique pour apprécier la vérité et la fausseté d’idées. Et bien que ces concepts de distinction se trouvent implicitement chez la plupart des grands penseurs, ils n’ont jamais été élaborés auparavant avec tant de clarté et de précision, ni appliqués sans faille pour clarifier et résoudre les plus déconcertants problèmes théoriques de la penséehumaine. Formuler les principes de cette critique nouvelle de la pensée humaine est un des buts essentiels de cet ouvrage. Pour le dire avec les propres mots de Bruner : « Lathéorie des facultés a pour but premier d’améliorer le penser grâce à la distinction et à la classification des idées d’après leur différent contenu matériel, ce qui a été complètement négligé jusqu’ici. Tant que nous n’en avons pas une vision claire, il n’y aura pas de clarté dans notre connaissance. Nous devons apprendre et savoir séparer rigoureusement, conformément à leurs différences réelles, les trois facultés qui ne sont pas réductibles ni analysables plus loin, et qui englobent toutes les idées d’après leur triple différence matérielle. Et nous devons apprendre, comme cela nous l’enseigne en fait, qu’il y a deux ennemis de la pensée : le non-logique et le non-réel, c’est-à-dire le processus erroné de pensée et les contenus fictifs de pensée, erronés à l’origine. Ces derniers constituent le plus grand danger, car ils menacent même les esprits les plus vifs qui ne peuvent pas mettre à profit leur raisonnement logique solide, dès lors que les contenus de pensée sont erronés. L’apport de cette théorie des facultés comble soigneusement le dernier fossé de la théorie de la pensée, ce dont les formalismes de la logique ont été incapables. » (La Doctrine, Éditions Cotta, 1962, p.109) Cette critique des idées, de ce que les hommes pensent, est en même temps une critique des êtres humains et aussi, dans une certaine mesure, des conditions culturelles, historiques et sociales façonnées par les idées et les actions des hommes. Brunner est critique envers notre culture contemporaine, sa superficialité, et l’éducation généralisée intrinsèquement creuse des masses. La connaissance observable ainsi que l’habileté professionnelle et technique peuvent assurément être transmises par notre système éducatif puisque la faculté de l’entendement pratique est commune à tous. Ici tous les individus pensent pour l’essentiel de la même manière et peuvent tous communiquer adéquatement entre eux. Cependant, l’entendement pratique, partiel et relatif, est toujours pensé soit sur fondement de la pensée spirituelleabsolue, soit sur ce qui lui ressemble faussement, sur la pensée analogique superstitieuse. Or, telle que la majorité des individus est apparemment constituée, et comme leurs actions passées et présentes l’ont largement mis en évidence, leurs cœurs et leurs esprits semblent à long terme étrangers et imperméables à la vérité spirituelle. La lumière occasionnelle, allumée pour eux par les prophètes, les sages, les clairvoyants et les penseurs a été rapidement éteinte par eux et la longue nuit noire de la superstition s’en est à nouveau suivie. Par conséquent, Brunner en arrive à la conclusion heuristique exprimée par le titre de son principal ouvrage, La Doctrine des hommes de ‘Esprit et du peuple, qu’il y a deux sortes d’individus, les hommes et les femmes inspirés par ‘Esprit, et la multitude pour l’essentiel sans relation à l’Esprit. Autrement dit, il y a ceux qui sont aptes à saisir la vérité spirituelle ou capables de s’y relier d’une quelconque manière etde donner ainsi à leur vieun sens plus profond et une valeur reconnue, et ceux qui ne peuvent pas pour une quelconque raison. Cette façon de voir est susceptible de choquer et d’irriter certains lecteurs de ce livre. Pourtant, Brunner ne dit pas ici autre chose que ce qui a été dit et accepté auparavant comme une réalité : il y a toujours eu et il y a « les sages et les fous », et que »beaucoup sont appelés et peu sont élus ». Cette distinction n’entend pas davantage nourrir une arrogance aristocratique, ni des sentiments de supériorité de quelque nature. « Les « kaloi kai agathoi » [les beaux et les bons] de Platon, les « sophoi » [les sages] des Stoïciens et d’Épicure, les saints et les philosophes de Lao-Tseu, les saints et les sages de Confucius (les saints sont saints par nature, les sages souhaitent le devenir par la pratique, les nobles imitent les sages et essaient d’influencer la multitude) – tout cela ne désigne rien d’autre que notre distinction et notre opposition entre ceux de l’Esprit et la multitude. » (Art, Philosophie, Amour, Éditions Humanitas, 1940, p. 57) Par contre, spiritualité n’est pas synonyme d’éducation. Elle peut se trouver chez des gens simples, non-instruits et peut être complètement absente chez ceux qui sont très instruits et sont les représentants de la culture de leur époque. Les Pharisiens, qui n’ont pas réussi à saisir les enseignements spirituels du Christ, n’étaient-ils pas les gens instruits de l’époque ? Les contemporains de Socrate, qui l’ont accusé de pervertir la jeunesse, ne faisaient-ils pas partie des citoyens d’Athènes les plus cultivés ? A toutes les époques, la vérité a été et est ignorée, méprisée, combattue, et les porteurs de la vérité sont exilés, persécutés, excommuniés et brûlés sur le bûcher. La théorie des facultés, outre le fait d’être une critique des idées et des hommes, fournit aussi le cadre adéquat pour la philosophie de Brunner. Celle-ci, il faut le redire, est d’une importance et d’une universalité rarement rencontrée dans la pensée moderne. Seuls les systèmes philosophiques de Platon et de Spinoza, avec lesquels Brunner a tellement en commun, viennent ici à l’esprit à titre de comparaison. En fait, ses travaux contribuentde manière décisive à une meilleure compréhension de ces systèmes. Nous rencontrons de nouveau en la personne de Brunner un penseur étonnamment original, avec une profonde perspicacité sur la nature de l’homme et sur la nature de la réalité. Ici, on pourrait véritablement parler d’un « esprit qui reflète l’univers ». Celui qui recherche la clarté de la pensée et souhaite donner à sa vie sens et stabilité ferait bien d’examiner les ici exposées ici. Il fera sien un vibrant sentiment de satisfaction sur le plan intellectuel et émotionnel, en suivant l’auteur dans l’exposé de cette profonde et intensément bouleversante philosophie de la vie. Dr. Abraham Suhl (1894-1959) (gescheiden voor 1940) met: Anna , geb. te (...), ovl. te (...) Woonde in 1938 in de Adolph Hitlerstr. 38 (Marketleebert, Leipzig) |
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1) Benjamin (Benzion, Ben) Suhl, geb. 17 jan 1914 te Leipzig (Duitsland), ovl. ± jun 1981 te New York (USA) http://www.sysoon.com/deceased/benjamin-suhl-35 http://www.trotskyana.net/Trotskyists/NameFiles/BIO_NAME_FILE_II.html in zijn voorwoord van The Philosopher as a Literary Critic schrijft hij: Finally, i should credit my wife, Giovanna delle Donne, with whatever clarity there may be in this exposition; hers was the difficult task of being my first reader. --- Benjamin woonde in 1938 in Parijs Woonde in 1940 met Helene op Enumeration District:3-1237BResidence:Assembly District 8, Bronx, New York City, Bronx, NY bron: http://www.archives.com/1940-census/ben-suhl-ny-56038156 --- Book Results mogelijk gemaakt door - Jean-Paul Sartre: The Philosopher as a Literary Critic - La Quete Du Naturel Chez Le Heros Stendhalien: ( http://www.worldcat.org/title/la-quete-du-naturel-chez-le-heros-stendhalien/oclc/56184496 ) - Baudelaire and the Aesthetics of Bad Faith - The French Review - The Journal of Aesthetic Education - Jean-Paul Sartre - The Uncertainty of Analysis: Problems in Truth, Meaning, and Culture --- Authority names' 'Used names' Suhl, Benjamin (1911-1981)Ludwig Voorzover bekend publiceerde Benjamin (als Trotskist) ook onder de schuilnaam Ludwig Gehuwd te verm. Parijs (Frankrijk), @N980@ met: Helène (Helen) Aouder, geb. 29 jun 1908 te verm. Champigny (Frankrijk), ovl. na 1940 te verm. New York (USA), beroep(en): Typiste, dochter van Robert Aouder en N.N. Helen was tot ca. 1935 woonachtig in Parijs Helen is op 1 augustus 1938 in New York gearriveerd (bron: passagierslijst op Ancestry.com) met het schip Normandië ze had bruin haar en bruine ogen |
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2) Jacob (Jakob) Suhl, geb. 28 nov 1922 te Leipzig (Duitsland), ovl. 15 mrt 1998 te in de U.S.A. Ambassade te Lissabon (Portugal) in 1938 nog woonachtig in Duitsland (Markt Kleeberg) Op 39 mei 1938 in Amerika gearriveerd met het schip de Berlin vanuit Bremen Jacob is op 13 dec 1944 Amerikaans staatsbureger geworden en was toen woonachtig in New York Last Residence: 705 (U.S. Consulate) Lisbon, Portugal |
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3) Emanuel (Immanuel) Suhl, geb. 12 jul 1924 te Duitsland, ovl. 4 feb 2003 te Lexington (Kentucky, USA) http://www.death-record.com/d/n/Emanuel-Suhl Emanuel is op 13 januari 1947 Amerikaans staatsburger geworden met: 1e huwelijk 2e huwelijk, dochter van Aurthur Robinson (Sercarz) en Margaret K. |